La liberté à l’état pur !
Nous arrivons à la gare de justesse pour prendre notre train en direction de la Mongolie. Dans ce train des années 40 digne de la 2de Guerre Mondiale, nous avons subi pendant la nuit, un long contrôle douanier à la frontière russe qui nous donnait la sensation d’être des prisonniers.
Nous sommes le 20/10/15, il est 7h du matin lorsque nous arrivons à Oulan-Bator. La ville est encore endormie, il fait très froid et nous sommes sans repères.
Nous nous dirigeons vers le centre de la ville où nous avons rendez-vous. Après 30 mn d’attente, nous nous rendons compte que la personne qui devait nous accueillir ne viendrait plus. Pour nous réconforter, nous trouvons refuge dans un petit café italien du centre. C’est à ce moment là que nous réalisons ne rien savoir sur la Mongolie et qu’un guide (type lonelyplanet/guide du routard) peut s’avérer très utile.
Ceci entraînant cela, nous avons passé la journée dans ce même café à nous renseigner sur le pays et à essayer de trouver un hébergement. Au fur et à mesure de nos recherches, nous nous rendons compte que la Mongolie n’est pas un pays dans lequel nous pouvons voyager seuls aisément. En effet, les routes quasi-inexistantes et difficilement praticables, nécessitent l’accompagnement d’une personne qui connaît bien le terrain.
Maintenant que nous avons trouvé un hébergement et que nous sommes mieux informés sur la façon de voyager dans ce pays, nous partons à la découverte d’Oulan-Bator qui est une capitale en plein essor et qui ne ressemble pas au reste de la Mongolie que nous nous apprêtons à découvrir. Ici, pas de polémique entre Uber et les taxis, chaque voiture est un taxi potentiel. Il suffit de tendre la main pour que quelqu’un s’arrête et nous emmène à destination. Nous adopterons rapidement ce moyen de transport.
Après 5 jours passés dans cette ville improbable, nous prenons la route pour le Nord. Très vite, nous sommes pris au piège dans une tempête de neige. Nous mettrons 26h au lieu de 7h pour arriver à destination dans un car inconfortable et froid.
Nous voici à Mörön, capitale de la province d’Hövsgöl, qui diffère complètement d’Oulan-Bator. Ici, plus d’immeubles, la plupart des routes sont en terre battue et les logements sont beaucoup plus rudimentaires, mais possèdent tous ou presque… une cabane au fond du jardin.
Cette étape est la 1ère d’un voyage de 12 jours à travers une Mongolie à la nature sauvage où une enfant de 6 ans nous montrera comment faire repartir un feu mourant, où un adolescent de 15 ans nous a scié les jambes en nous montrant comment couper du bois avec une hache, de nuit et sous la neige et où nous rencontrerons des chamans aux rites mystérieux.
Un pays dans lequel nous voyagerons de yourte en yourte, chez les nomades, avec qui nous partagerons des moments forts mais aussi, parfois, quelques moments de solitude. Des nomades qui vivent de manière simple mais en totale liberté et en harmonie avec la nature. Des personnes attachantes qui nous apprendrons à construire un enclos avec des troncs d’arbres, à briser la glace dans des rivières gelées pour y puiser de l’eau et faire l’expérience de la vie de berger en allant chercher le bétail dans la montagne et le ramener à son enclos.
Après ce séjour au contact de valeurs plus simples, notre retour dans le tohu-bohu de la vie urbaine d’Oulan-Bator fut difficile mais nous sommes néanmoins heureux de retrouver l’eau courante et de pouvoir prendre une douche, pour nous préparer à notre prochaine destination, la Chine.
©yaquoilabas
Pour en savoir plus sur la Mongolie et découvrir comment on y vit, retrouvez Daishinbaatar qui vit à Oulan-Bator !